5 / Fiches montage artificielles Terrestres

Gnat 100 % vautour (échange mouches 11/2020 – 01/2021)

Extrait

Certaines mouches sont redoutées par les pêcheurs.

Le gnat, surnommé “la peste du pêcheur” ou “le faiseur de bredouille” en fait partie en raison de sa taille qui le rend difficile à imiter. Ce petit insecte, de 4 à 8 mm de long, est la Bibio Johannis (diptère), ou mouche de la Saint-Jean.

Il se monte sur des hameçons de taille 22 à 28 et n’est finalement pas si difficile que ça à réaliser car son montage est relativement rudimentaire.

En action de pêche, sauf sur des eaux très calmes, il ne faut pas espérer le voir à la surface de l’eau, et il convient de ferrer au gobage et à “l’instinct”, ce qui en fait un mode de pêche assez particulier.

 


Inspiration

Les échanges entre moucheurs, ça a du bon car ça oblige à sortir un peu de ses petites habitudes, surtout lorsqu’il s’agit de monter une mouche avec un seul matériau.

Ceci m’a amené à re-visiter une micro-mouche que j’ai toujours dans mes boites, et que je sors lorsque les truites sont attablées sur des moucherons.

Cette mouche, je la réalisais avec un herl de paon et un tout petit toupet en cdc, mais ça fait 2 matériaux. J’ai donc éliminé le cdc et l’ai remplacé par une petite excroissance réalisée avec le herl, mais ça ne marchait pas : ce matériau est trop fragile.

Il me fallait donc trouver une barbe solide, assez longue et pourvue de barbules assez développées. Les plumes de vautour se sont finalement imposées pour le montage de ce gnat. À l’avenir, je garderai en tête ces barbes de vautour pour le montage de mes petites artificielles.

 


Liste des matériaux

  • Hameçon : droit, taille 22 à 28
  • Soie de montage : noire, très fine 14/0 à 18/0
  • Corps : barbe de rémige de vautour fauve ***
  • Ailes : barbe de rémige de vautour fauve ***

*** le vautour fauve est une espèce protégée. Il n’est donc pas possible de trouver les plumes de ce volatile dans le commerce.

Et pourtant, on en trouve ? —> ETSY

Par ailleurs, la loi relative au fait de conserver quelques plumes trouvées (c’est mon cas, dans les Pyrénées) est relativement floue.

J’ai donc assumé ma position de “grand délinquant” en conservant ces plumes et en les utilisant en mon âme et conscience.

Pour les plus “scrupuleux”, les substituts ( dinde, condor, etc … ) feront (à peu près) l’affaire …

 


1ère étape

Prélever 3 barbes de la plume de vautour du côté où elles sont les moins longues.

 


2ème étape

Ligaturer les barbes à la courbure, et les régler afin qu’elles dépassent de 3 à 4 mm de l’hameçon.

 


3ème étape

Ligaturer les 3 barbes jusqu’à l’oeillet et retourner l’excédent pour former une boucle d’environ 3 mm.

Cette opération est assez délicate. On peut s’aider d’un tube de 2 mm de ø (tube de porte-bobine par ex.) en tournant autour avec les barbes.

 


4ème étape

Ligaturer la petite boucle réalisée avec l’excédent des barbes et les ailes seront ainsi formées.

 


5ème étape

Prélever une grande barbe de rémige de vautour et éliminer le 1er cm (trop fin) de son extrémité.

 


6ème étape

Fixer la barbe à la courbure par l’extrémité raccourcie.

 


7ème étape

Réaliser un enroulement fourni et bien serré (ces barbes sont étonnamment très résistantes).

 


8ème étape

Ligaturer la barbe derrière l’aile et ramener cette aile légèrement vers l’arrière avec quelques tours de soie de montage.

 


9ème étape

Réaliser le noeud final et déposer une goutte de cyanolite au moyen d’une aiguille.

La mouche est terminée.

 

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